Juin 2021 - Numéro 7
RIM LAHRACH ET MICKAEL GUEYE, RESPONSABLES DES WEEK ENDS DE LA CULTURE
Jusqu'à l'arrivée en mandat des Miy'arts, les deux principaux événements du BDA étaient le CLAC et le M.A.N.E. On a décidé de remplacer le Mane par le Festival des Carottes Rouges, c'est un festival bien plus grand que le M.A.N.E, qui vise un public lyonnais, étudiants et jeunes actifs et qui se déroulera du 15 au 17 octobre 2021.
Le CLAC est un festival de courts métrages qui met à l'honneur de jeunes réalisateurs à travers un certain thème qui cette année est "la 25ème heure". On a commencé à préparer l'événement en octobre, pour un déroulé en mai, et cette année, nous avons aussi dû gérer la problématique du timing : on a décidé en novembre de bloquer les dates du 19 et 20 mai, et on a eu énormément de chance car cela correspondait au jour de réouverture des lieux culturels.
On est donc ravis, malgré les nombreux rebondissements : le CLAC devait se dérouler à emlyon, mais un problème administratif a fait que nous nous sommes retrouvés sans salle à 2 semaines du festival. Pendant 10 jours, ça a été une course contre la montre pour trouver un lieu pour accueillir notre événement.
Le CLAC est divisé en trois événements. Premièrement, la Masterclass durant laquelle des intervenants du monde du cinéma viennent faire un retour d’expérience en répondant à une problématique, qui cette année est " traverser l'écran, produire une émotion au cinéma". Ensuite, il y a la Cérémonie, durant laquelle on diffuse les courts-métrages sélectionnés, et on remet les prix. Le troisième événement, c'est la Classe : en partenariat avec Astuce, on propose aux lycéens de venir avec nous dans les locaux d'une école de cinéma pour les accompagner dans la réalisation de leur premier court métrage. L'un d'eux est ensuite diffusé le jour de la cérémonie, et ils ont également leur remise des prix.
Le festival des carottes rouges, c'est totalement différent. C'est un festival musical qui se déroule sur 3 jours, il y a deux open air électro, deux soirées en salle, et deux tremplins de musique rock et techno. Les gagnants des tremplins auront ensuite l'opportunité d'enregistrer un EP en studio.
Dans ces deux événements qui forment les week-ends de la culture, il y a donc la volonté partagée de non seulement provoquer un événement culturel, mais aussi d'aller chercher des personnes extérieures afin d'encourager de potentielles vocations, que ce soit à travers la réalisation d'un court métrage, ou à travers le tremplin. On souhaite faire des événements ouverts au public, et pas purement emlyiens, afin de partagernotre richesse associative avec l'extérieur.
On a tout de même rencontré des difficultés, premièrement au niveau du financement, ce qui est un aspect majeur dans l'organisation de festival. De même, normalement le CLAC, comporte 500 spectateurs, mais étant donné qu'on l'organise dans un lieu culturel dans lequel les jauges sont à 35%, on a dû réduire ce nombre à 140 spectateurs. Cela nous sensibilise réellement aux problématiques du secteur culturel.
On a aussi eu de très belles surprises. Dès novembre, on avait peur que tout notre investissement puisse ne mener à rien, à cause d'un potentiel confinement, ou un couvre-feu. Nous étions aussi inquiets à propos du recrutement des jurys, cette industrie étant à l'arrêt, ils n'ont pas de visibilité sur le futur. Le manque de visibilité a réellement été le plus gros enjeu de cette organisation. De même, les jeunes réalisateurs sont en général des personnes qui ont un travail "à côté", afin de pouvoir financer leurs films, et durant la crise du Covid-19, tout cet écosystème s'est effondré. Entre le chômage partiel et le manque de motivation, on craignait le manque de participation, mais nous avons tout de même reçu une trentaine de courts-métrages, qui étaient vraiment de qualité, ça a été une excellente surprise, on est ravis de notre sélection, et de nos jurys.
Le festival des carottes rouges rencontre les mêmes enjeux aujourd'hui, ils n'ont pas encore le soulagement de la certitude de pouvoir réellement organiser le projet sur lequel ils travaillent, et de pouvoir réunir jusqu'à 5000 personnes pour leur événement. Malgré tout, ils ont commencé à travailler sur la Line up, on espère qu'il vous plaira, on est tous fans au BDA !
Ces projets nous ont beaucoup appris, parce que même si on est divisés dans des pôles, c'est tout le BDA qui travaille sur ces événements, quand on a eu notre souci de salle, tout le monde s'est mobilisé pour trouver une solution au plus vite, on se sent vraiment épaulés et c'est quelque chose d'important : tout est possible parce qu'on sait qu’on n’est pas seuls, c'est ce qui est super dans le travail associatif.
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