Avril 2020 - Numéro 1 - Edition Spéciale Semaine du développement durable
Julie Gamet nous raconte comme elle a changé ses habitudes de consommation.
Ma prise de conscience a commencé il y a presque un an, lors de mon stage à Londres. Là-bas, dans le cadre de mon stage, on m’a demandé de chercher des “goodies durables” et je me suis rendue compte que la plupart des objets que l’on utilise au quotidien pouvaient être remplacés par des versions plus respectueuses de l'environnement.
Mais c’est en rentrant en France que j’ai réellement entrepris de changer mon mode de consommation. Se débarrasser de tous les cosmétiques et de tous les produits ménagers que l’on possède est plus dur qu’on ne le croit, car les réserves sont longues à épuiser. Ainsi, dès que je finissais un produit, j’ai appris à le remplacer soit en achetant une version plus respectueuse de l’environnement, soit en le réalisant moi-même. Ainsi, aujourd’hui j’utilise, par exemple, du shampoing et du dentifrice solides, de la lessive maison. Désormais, j’essaye vraiment de ne plus acheter ce que je peux réaliser chez moi.
Toutefois, cela n’a pas été toujours facile au début. En effet, le travail de recherche au commencement, pour se renseigner et se familiariser avec cette habitude de consommation, peut s’avérer parfois long et fastidieux. Pour ma part, j’ai pris la décision de ne m’inspirer pour mes recettes que d’une seule source : Aromazone. La grande force d’Aromazone est de proposer tout le matériel nécessaire pour débuter, des ustensiles aux ingrédients, en passant par la recette.
"CE N'EST QU'UNE PETITE HABITUDE À PRENDRE, MAIS MAINTENANT JE ME SENS MIEUX AVEC MOI-MÊME ET MES CONVICTIONS"
Ils proposent également des kits pour démarrer. Il ne faut pas non plus négliger le fait que toutes ces initiatives demandent malgré tout un petit investissement au départ. Néanmoins, ce dernier sera vite rentabilisé, même s’il peut parfois quelque peu décourager. En effet, une fois cette première étape passée, une fois la première recette réalisée, tout devient beaucoup plus facile.
Cependant, si ma démarche a commencé par modifier mes habitudes de consommation, elle a abouti à un véritable changement de mentalité. Désormais, je fais bien plus attention aux déchets que je peux produire et j’ai toujours une gourde et une paille en métal sur moi. Par ailleurs, j’ai également reconsidéré ma relation vis-à-vis des vêtements et du shopping. Je me suis peu à peu détournée des grandes enseignes de fast-fashion, telles que H&M ou Zara, et je n’achète que très peu de vêtements neufs.
Cette évolution a été assez soudaine, mais ma famille m’a soutenue et j’ai pu voir leurs habitudes évoluer peu à peu également. Mes colocataires, s’ils ont pu être un peu sceptiques quant à l’efficacité du produit vaisselle par exemple, ont vite été convaincus. C’est peut-être une question de milieu social : j’ai la chance d’évoluer, chez moi comme à l’EM, parmi des personnes conscientes des bouleversements environnementaux et des changements de consommation que cela engendre. Je n’ai probablement pas choisi la voie de la facilité, mais ce n’est qu’une habitude à prendre et, avec du recul, je me rends compte que cela ne demande que finalement peu d’efforts. Ce ne sera donc pas difficile à tenir sur le long terme. Mais surtout, maintenant, je me sens mieux, plus en accord avec moi-même et mes convictions. Ainsi, je pense que j’aimerais bien travailler dans un secteur avec de l’éthique. Je ne me vois pas prôner un tel mode de vie, tout en vendant des produits peu respectueux de l’environnement. Finalement, c’est vrai que cela peut apparaître un peu envahissant et compliqué au début. Mais très vite, ce n’est plus le cas et je n’ai aucun regret de m’être lancée là dedans, car je me sens désormais bien par rapport à mon mode de consommation. Se lancer, c’est l’adopter.
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